DIG/ Cité dans l’affaire des « Pandoras-Papers »-document exclusif qui épingle plus de 330 personnalités mondiales ayant eu recours aux sociétés offshore dans les paradis fiscaux- la présidence de la République du Gabon, par la voix de son porte-parole, Jessye Ella Ekogha, a réagi, le 7 octobre 2021, sur l’implication du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Selon lui, le président de la République n’est en rien concerné par cette affaire. Car, à l’issue des investigations, indique t-il, il se trouve que ce dossier est vide.
Pour Jessye Ella Ekogha, il s’agit d’un « acharnement médiatique » injustifié.
« De quoi parle-t-on aujourd’hui, sérieusement ? On parle d’un rapport que très peu de personnes ont lu.
S’agissant du Gabon, on parle d’actes qui se seraient passés, car on parle au conditionnel.
Et si ces actes s’étaient passés, on parle d’actes qui n’auraient rien de répréhensible, qui se seraient déroulés il y a plus de vingt ans et de sociétés qui aujourd’hui n’existent plus », a-t-il précisé.
Selon le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), Ali Bongo Ondimba aurait été le bénéficiaire de deux sociétés, maintenant dissoutes.
Il s’agit de Cresthill Worldwide Limited immatriculée, le 30 mars 2007, aux îles Vierges britanniques, et Gazeebo Investment Limited immatriculée, le 29 janvier 2008, par un autre cabinet spécialisé.
Selon RFI, à cette époque, Ali Bongo était ministre de la Défense.
« S’il est le directeur de la première structure, il partage l’actionnariat de la seconde avec son ancien directeur de cabinet, ancien ministre et actuel député de Franceville, Jean-Pierre Oyiba, ainsi qu’avec le Franco-Gabonais Claude Sezalory, militant de toujours du PDG (parti au pouvoir) . Ces deux sociétés ne sont plus actives et ont été radiées du registre des îles Vierges britanniques », indique le média français.